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Music
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Théâtre / LIEBMAN, RENEGAT / Varia

12 mars 2015 > 21 mars 2015

www.varia.be

de 6 à 20 euro

Théâtre VARIA 78 rue du Sceptre, 1050 Ixelles

Une histoire drôle et touchante qui décortique les rapports père-fils, une quête de soi et de l’autre en creux et en bosses qui s’inscrit dans l’histoire des combats politiques du siècle dernier. Un très bel hommage aussi à un homme qui ne craignait pas d’affirmer ses opinions politiques. Il était une fois Marcel et Riton réunis sur scène…

Marcel Liebman est né en 1929, il a enseigné l’histoire des doctrines politiques et la sociologie politique à l’Université libre de Bruxelles et à la Vriije Universiteit Brussel. Il est issu d’une famille d’origine juive polonaise, connaît la shoah, et devient l’un des premiers défenseurs de la cause palestinienne. Historien du socialisme et du communisme, il a publié de nombreux essais réputés, notamment sur la révolution russe et le mouvement ouvrier belge. Il parle couramment six langues, il est brillant, il est passionné. Il aime rire, chanter, raconter des blagues. Il rencontre une femme, juive bien sûr, et en se mariant avec elle, il épouse aussi sa famille dont les idées sont bien différentes des siennes. Ils ont quatre enfants, dont Henri dit Riton, qui naît en 1964. Ritondevient acteur, dramaturge et réalisateur. Il a, à son tour, un fils. Quel père est-on avec son fils ? Quel fils est-on avec son père ?

« Dans l’histoire de mon père, cet enfant juif qui a traversé le nazisme en perdant son grand frère, il y a autre chose aussi. Il y a ma mère, il y a mes soeurs, il y a les cousins, il y a la communauté juive de Bruxelles avec ses membres, dont certains l’adoraientet d’autres le détestaient jusqu’à vouloir sa disparition. Il y a l’Université libre de Bruxelles où il était professeur. Il y a l’histoire de la gauche et des manifs des années septante, dans lesquelles tout le monde s’engageait. Il y a une époque où la révolte était à la mode et faisait partie du quotidien. Et puis il y a moi, ce petit garçon qui adorait son père, qui le suivait partout, puis qui a changé.
Quand mon père est mort, j’avais vingt-deux ans. C’est-à-dire que je n’étais plus un gosse, mais j’étais quand même un gamin. A vingt deux ans, je voulais sortir dans les bars, être connu et faire la fête avec mes copains. La mort de mon père a un peu cassé la fête et aujourd’hui, je me rends compte qu’il y a pas mal de choses à raconter. Il y a tant à dire sur son parcours, sur le mien, sur les rapports complexes entre un homme et son enfant. ll y a tant de choses à dire sur les rapports entre ce grand homme, ce visionnaire politique et ce jeune adolescent qui essaye d’exister. Il y a tant de choses à dire sur les enfants en général et la façon dont ils s’affranchissent de leurs parents. »

Création à l’Ancre (Charleroi), du 24 février au 6 mars 2015. « Moment-rencontre » : le 26 février.
+ d’infos : www.ancre.be

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